■ En amour ? : It’s just a game baby. Les hommes sont ses objets. Ils sont ses victimes. Assoiffée d’un désir puissant de faim, de soif, de plaisir, elle les entraîne dans ses filets. C’est une sorte de vengeance. Les hommes, elle les déteste. Ils représentent tout de qu’elle méprise chez l’être humain. Tous ses jeux, c’est un moyen de les rendre plus vulnérables, plus dépendants et plus faibles que jamais. C’est sa façon à elle d’être une féministe accomplie. L’amour elle ne connait pas. Elle est la reine et eux ne sont que de misérables serviteurs. Le royaume des araignées ou des abeilles me direz-vous ? Eh bien non, pas exactement. S’il y a bien une personne capable de redonner un peu de son estime à la gente masculine, se serait son égal masculin. Cependant ne me demandez pas si cet homme existe, car je n’en sais strictement rien. ■ Et les amitiés ? : L’amitié, un bien grand mot, presque inconnu, pour Sienna. Son enfance solitaire l’a profondément marquée et elle garde depuis une certaine distance avec les autres. Ce n’est pas de la peur ni de la méfiance, mais plutôt qu’elle n’en a pas envie, pas besoin. Pendant son adolescence, les gens cherchaient constamment à se rapprocher d’elle, à attirer son attention. Cependant, ils ont rapidement compris qu’elle ne s’intéresserait pas à eux et ont rapidement arrêté ce qui n’a fait qu’agrandir le fossé déjà existant, qu’ils les séparaient d’elle. Personne ne la connait vraiment. Elle semble juste apprécier la compagnie de quelques personnes qui pour la plupart ne sont pas des étudiants. Les seuls autres personnes à qui elle daigne accorder un peu d’attention, c’est ceux qui se trouvent à travers de son chemin. Elle en fait ses victimes. Certains vous dirons qu’il est préférable de ne pas en être une et ils auront bien raison. Notre Sienna n’est pas un ange…
■ Matière Principale : Management ■ Matières Optionnelle : Marketing & Sciences politiques ■ Niveau d'intelligence : 89/100 ■ Profession ou Petit Job : En tant qu'héritière, elle s'investit autant qu'elle peut dans la société Kaligaris. ■ Explication de vos choix/ de votre parcours: « Pour quelles raisons souhaitez-vous venir étudier à Roosevelt Université ? Qu’attendez-vous de cette université ? » Le directeur aux épaules robustes et à l’allure autoritaire, remet nerveusement ses lunettes en place. Aujourd’hui il reçoit une personne importante souhaitant s’inscrire à Roosevelt et il ne sait pas comment il doit se comporter. Il veut absolument cette élève dans son établissement mais il tient à ce qu’elle se croit considérée comme une élève ordinaire. La jeune femme assise en face de lui, soutient son regard et prend la parole : « Tout d’abord, cette université est très réputée pour sa qualité d’enseignement ainsi que pour sa garantie de discrétion et de respect de la vie privée. C’est avant tout ce que je recherche puisque mon identité ne me permet pas toujours de vivre librement. Aussi, étant située à New York, elle me permettrait de pouvoir me rendre facilement à la société dont je suis la propriétaire puisque j’ai récemment fait installer mon bureau dans les quartiers de Manhattan. Je tiens à mettre au clair que mon rang d’héritière ne doit en rien influencer votre choix. Je voulais seulement vous informer des responsabilités que je possède. » Elle marque un temps de pause, puis reprend : « J’ai décidé de m’orienter vers un cursus de commerce et de droit dans le but de me former à mes prochaines fonctions. Je souhaite étudier en principal le management. Cela me semble primordial pour la carrière que je souhaite entreprendre. J’ai également choisi des matières optionnelles comme le marketing et les sciences politiques car j’ai envie de d’étudier quelque chose d’important. La politique me semble tout à fait répondre à ce critère et me permettrait également de m’entraîner aux discours devant un public. Ce n’est évidemment pas le principal mais je serais appelé plus tard à faire ceci et je tiens à être prête. De plus, on m’a toujours dit que j’étais une excellente oratrice. Et en ce qui concerne la langue étudiée, le latin me semble être un bon choix puisque je m’intéresse à la mythologie et que je parle déjà couramment français et espagnol.» Elle ponctue sa phrase d’un petit sourire satisfait. « Voilà. Je pense avoir tout dit. Souhaitez-vous me poser d’autres questions ? - Non, c’est bon. C’est parfait » Il lui ouvre la porte. « Merci Melle Johanward. Nous vous ferons parvenir notre réponse dans les semaines à venir. Je vous souhaite une bonne journée. »
■ (+) Qualité : indomptable ; élégante ; indépendante ; intelligente ; invincible ; charmeuse ; ■ (-) Défauts : distante ; têtue ; inaccessible ; fausse ; manipulatrice ; dominatrice ; ■ Rêve(s) ? : Pouvoir encore rêver. Avoir une enfance. Détruire sa vie. Tout oublier. Recommencer. Hurler. Rire. Pleurer. Marcher au milieu de nulle part. Se perdre et se trouver. Courir trop vite et trop longtemps. Respirer. ■ Peur(s) ? : Elle n'a plus de peurs. Rien ne peut plus l'atteindre. Elle a déjà tout vécue. ■ Description Physique : Georges remonte la fermeture de son manteau jusqu’au col. La brise de New York est particulièrement glaciale ce matin. Content d’avoir pensé à enfiler des gants, il resserre l’étreinte de ses mains sur la lourde poignée dorée qui vaut plus que le prix de ses chaussures. C’est ce que le responsable du personnel lui a clairement fait sous-entendre quand il l’a embauché en tant que portier il y a déjà trois mois de cela. Cet hôtel particulier déborde de luxe. Pour chasser l’ennui, il observe discrètement les clients qui sortent comme des rois sans à avoir à toucher à la porte puisque Georges le portier le fait pour eux. Souvent ils ne lui accordent même par un regard, ou au mieux, ils lui dessinent une vague esquisse de sourire suite au bonjour qu’il leurs adresse presque machinalement. Une jeune femme arrive précipitamment. Il lui ouvre la porte. Elle sort en hâte, le téléphone portable à l’oreille. Georges perçoit quelques bribes de paroles. La conversation ne dure pas longtemps. Elle le remarque à peine. Elle parait contrariées et pressée, très pressée. Elle descend rapidement les quelques marches et avance d’un pas décidé. Ses longs cheveux virevoltent derrière elle. Ils sont formés de jolies boucles brunes négligées et naturelles. Sous les rares éclats que le soleil levant de l’hiver envoie, sa chevelure féline émet des reflets dorés. Elle a les plus beaux cheveux qu’il n’a jamais vus. Il admire la façon dont ils encadrent son visage gracieusement sans le masquer, et est ébloui par l’indescriptible harmonie qu’il en émane. Sa bouche est hypnotisante. Son contour semble avoir été dessiné à une si parfaite précision qu’il en est impossible de détacher son regard de ses lèvres charnues et délicates. Tel un muffin truffé de crème dans une vitrine avant la grande fête de demain où vous devez entrez dans cette robe taille 36, elles représentent l’objet d’un désir interdit et délicieux. Son sourire est mystérieux et irrésistible, tel un défi. Parfois faux. Mais son véritable sourire, celui qu’elle ne contrôle pas, brille de mille feux et fait resplendir son visage tout entier. Il est un peu enfantin et lui fait ressembler à une gamine charmeuse. Hérité de ces ancêtres grecs, son nez est fier et droit. Ses yeux paraissent à première vue presque banals, mais en les regardant mieux, Georges se rend compte qu’ils sont beaucoup plus que ça. Leur couleur oscille entre le marron foncé et le noir d’encre. A l’ombre, ils sont si foncés que l’on ne distingue presque pas la pupille de l’iris. Cependant, ils ne sont pas sombres. Leur noirceur reflète plein de brillance, de mystère et de douceur froide, qui s’accorde magnifiquement bien avec son teint de peau. Profondément déroutant, son regard envoutant et ravageur ne laisserait pas un panneau de marbre. Elle n’a pas eu le temps de se démaquiller ni de se remaquiller et Georges devine qu’encore hier soir, ses yeux étaient habillés de noir. Mascara, eye-liner, ombre à paupière, mélange de paillettes et vagues de parfum inconnu. Sa démarche est élégante, gracieuse et élancée. Son buste est droit, comme une danseuse et sa taille est fine. Ses jambes ne sont pas aussi longues que celles de sa mère mais tout aussi minces. Elle possède de jolies formes mises qu’elle met en valeur subtilement. Son style vestimentaire est unique. Il mêle le vintage avec le nouveau chic, les couleurs les plus osés avec les plus classiques et la haute couture avec les effluves de mode. Icône un jour, Icône toujours. Elle hypnotise. Un bras levé, presque sur la pointe des pieds, elle hèle un taxi. Il s’arrête à sa hauteur. Elle s’y engouffre furtivement. Georges ignore la raison de sa présence à l’hôtel. Il ne le saura jamais. Elle s’appelle Sienna.
■ Tu aimes, toi, Barack Obama ? : Je trouve votre question déplacée. On n'aime pas Mr Obama, on aime, ou approuve, sa politique. On ne choisit pas un président parce qu'il a l'air simpa. On le choisit en fonction des idées et principes qu'il défend. Donc, non, je ne répondrai pas à cette question. ■ Central Park, c'est quoi pour toi ?: L'image d'un désir trop peu souvent satisfait. Petite, ce parc représentait pour moi la liberté que je n'avais pas. C'était dangeureux pour moi d'aller là-bas et mes parents ne voulaient pas prendre le risque. C'est pour ça qu'aujourd'hui je profite de chaque occasion pour aller y faire un tour. C'est un endroit merveilleux. ■ As-tu peur des fantômes ? : Non, pas vraiment. Je ne les côtois pas car je n'y trouve pas d'intêret particulier mais je n'ai absolument rien contre eux. ■ Une soirée entre ami(e)s, c'est sacrée pour toi ? : Je ne sais pas. Je n'ai que quelques rares véritables amis. ■ Est-ce que Mickeal Jackson te manque ? : Et bien pour être honnête, non. Je ne l'ai rencontré que deux ou trois fois et je n'ai pas vraiment sympathisé avec lui. Je le trouve froid. C'est probablement en partie à cause de toutes ces opérations de chirurgie ésthétique dont il a été l'objet. Evidemment, c'était un très grand artiste cependant, ne le nions-pas, sa période de gloire était déjà passée. ■ New-York ou Paris ? : Paris. Sans hésitation. New York n'a plus rien d’excitant pour moi. Je connais trop cette ville. Paris je n'y suis allée que trois fois et j'en garde un souvenir chic et glamour. Tout ce que j'aime.
■ Ton Prénom : A. ■ Ton âge : 15 ans ■ Où as-tu connu le forum ? : Question suivante. ■ Fréquance de connextion : 3.5/7 jours ■ Le mot de passe:
Spoiler:
Amidia Télà Putyra
■ Autre : I looooooooove you !
By Lulu'. Don't Touch !.
Dernière édition par Calypso S. K. Johanward le Ven 11 Déc - 18:46, édité 16 fois
Invité Invité
Sujet: Re: C. Sienna ▬ "Come on, come on. Put your hands into the fire" Sam 31 Oct - 13:54
■ Famille :
« Hope Johanward, était à l’âge de 23 ans le mannequin le plus en vue du moment. Tous les créateurs se la déchiraient et son tempérament de tigresse écervelée attirait les médias. Visage de poupée et corps de déesse, elle déchainait toutes les passions. Malgré une enfance assez modeste dans les vieux quartiers de New York, elle avait su très tôt se faire remarquer des plus grands et avait acquéri au fil du temps une grande place dans la société américaine et un compte en banque bien rempli. Stavros Kaligaris, 25 ans, était l’héritier d’une grande famille grecque dont l’immense fortune se transmettait de générations en générations. Depuis sa naissance, il avait vécu comme un prince et ne connaissait pas le besoin, ni la défaite. Petit garçon futé, il avait très vite compris que ses parents ne lui refuseraient rien et en avait abusé. Il avait fait ses études dans les plus prestigieuses écoles du pays ce qui le rendait digne de ces ancêtres. Mais sa vie ne se résumait pas à ça. Très bel homme, ils avaient du succès avec les femmes et faisait souvent la une des magasines. Il était très admiré et respecté. Les hommes grecs importants avec beaucoup d’estime pour lui. Ses avis étaient extrêmement intéressants. Il profitait pleinement de ses privilèges et se rendant souvent dans les quartiers riches de New York pour traîner dans les clubs privés. C’est lors d’un de ces cours voyages qu’il rencontra la it-girl du moment, Hope. Le coup de foudre fut inévitable. Ils possédaient tous les deux le succès, la richesse, la beauté, la notoriété. Ils ne leur manquaient plus que l’amour d’une personne qui les égalait. L’officialisation de leur couple fit la une des journaux durant des mois. Ils représentaient le couple parfait. Elle était partout ; Paris le lundi, Tokyo le mardi, New York le mercredi, Londres le jeudi … Elle faisait tellement de fois le tour de monde en un mois qu’elle avait parfois l’impression d’en avoir le tournis. Lui, venait d’être nommée par son père, directeur de la grande société familiale Kaligaris. Au sommet de leur gloire et très amoureux, ils avaient tout pour être heureux. Et pourtant, un jour, tout bascula. Hope, qui était de plus en plus fréquemment prise de nausées et d’envies de manger compulsives, apprit lors de sa visite mensuelle chez son médecin, qu’elle attendait un enfant. Quand elle se décida enfin à en parler à Stavros, l’être qui grandissait en elle avait déjà 2 mois. Comme tout apollon égoïste qui se respecte, il ne prit pas bien la nouvelle. Ils étaient si jeunes ! Ils avaient encore la vie devant eux et n’étaient pas prêts pour être parents ! Durant les semaines qui suivirent leur dispute, il resta en Grèce où il abusa un peu trop de l’alcool. Hope quand à elle, continuait son travail comme avant, et faisait comme si de rien était. Et puis, peu avant Thanksgiving, il revint la voir, changé. Plus mature et plus sage, il s’excusa à l’aide d’un gros diamant et lui annonça qu’elle lui faisait son plus cadeau. Hope savait pertinemment que ce n’était pas ses mots mais ceux de sa mère. Quoi qu’il arrive, il devait respecter les valeurs et les traditions que sa famille défendait depuis des générations. Comme une famille royale. 2 mois plus tard, c’est avec un joli ventre bien rebondi, une robe spécialement conçue pour elle signée Marc Jacobs et une bague de fiançailles qu’apparaissait Hope à la soirée des oscars où elle avait été appelée pour remettre un prix et nous honorer de sa beauté. Son fiancé était à ses cotés, plus heureux et beau que jamais dans un costume Azzaro. Le lendemain, la presse ne parlait plus que de cet enfant qui serait le plus beau de monde.»
■ Histoire :
20 avril 1989 : Sienna a 4 jours. « L’enfant star est née. Elle s’appelle Calypso Kaligaris Johanward en hommage à ses origines grecques. Elle se trouve en ce moment-même avec sa mère, Hope Johanward, dans une clinique privé d’Athènes» Stavros est assis sur le bord du lit, un bras autour de la taille de sa femme, il admire sa fille qui dort dans les bras d’Hope. Il l’aime. Il prend délicatement l’enfant et la dépose dans son berceau pour permettre à Hope de s’habiller et de rentrer chez eux. Ses parents viennent de partir, heureux et fiers. Leur petite fille est une vraie Kaligaris. Il s’approche de la fenêtre. Quelques journaliste malveillants ont réussi à échapper à la surveillance de la sécurité de la clinique et attendant impatiemment leur sortie. Hope regarde son mari. A son expression, elle devine que les problèmes commencent déjà. Elle blottit sa fille dans plusieurs couvertures pour la protéger de tous les dangers du dehors et enfile de grandes lunettes noires. Son mari l’imite, inspire et la prend par la taille. Ils sont prêts.»
17 juin 1989 : Sienna a 3 mois. Hope accélère son allure et celle du landau qu’elle pousse. Elle est suivie. Elle avait profitée de ses quelques heures de repos pour se promener avec sa fille dans Central Park. Gonflée de joie grâce au beau temps qui couvrait la ville depuis deux jours, elle en avait oublié les risques. Sa chevelure dorée et ses jambes interminables avaient attirées l’attention. Elle se retourne. Une vingtaine de photographes courent pour les rattraper et d’autres arrivent. Elle est perdue. Son mari est en Grèce et a accordé une journée de repos à ses gardes du corps. Des cris. La foule s’agglutine. Elles sont encerclées. Hope hurle. Son cri résonne dans le vide. Le landau est tombé.
« Drame à Central Park. Hope Johanward et sa fille ont été agréssées par des journalistes alors qu’elles se promenaient pour profiter des premiers rayons de soleil de l’été. Sous la pression de la foule, le landau où Calypso dormait a été violemment renversé. La petite a été gravement blessée mais elle ne devrait pas garder de séquelles. Cependant, ses parents ont porté plainte. »
1er septembre 1991 : Sienna a 2 ans. Hope sourit vaguement à la vendeuse, Calypso dans ses bras et deux sacs remplis de vêtements pour petite fille à la main. Son téléphone sonne. Elle répond et discute de son prochain shooting photo de demain. Sa fille joue avec ses cheveux. Elle la pose par terre et continue sa conversation. L’enfant sourie puis joue avec les siens.
16 avril 1993 : Sienna a 4 ans. Calypso est heureuse. C’est sa journée aujourd’hui. Elle a 4 ans. Son papa est rentré de Grèce spécialement pour elle alors qu’il a beaucoup de travail et sa maman n’a pas encore touché à son téléphone. Ils lui sourient. Elle rigole et souffle ses quatre bougies. Ses parents applaudissent et lui apportent des cadeaux. Ils n’arrêtent pas de prendre des photos. Ca tombe bien. Calypso adore les photos. Elle fait des grimaces mais arrête rapidement en voyant le visage mécontent de sa mère. Son père l’entraine dans le jardin et joue avec elle. Sa mère les regarde, à la fenêtre. Calypso la voit, lui sourit et lui fait un signe de la main. Son père en profite pour l’attraper. Elle a perdu. Elle veut recommencer.
11 décembre 1995 : Sienna a 6 ans. Calypso regarde sa mère qui est assise sur une chaise de la cuisine, le regard perdu dans le vide. Sa fille lui parle mais celle-ci ne répond pas. Elle ne semble même pas l’entendre. Désespérée, la petite supplie sa mère en silence. « Maman, pitié, regarde moi ! Pourquoi il y a plein de vilains messieurs derrière le portail ? Et papa, il est où papa ? Il revient bientôt ? Maman sil te plaît, écoute-moi. Je ne comprends pas. J’ai peur. Prends-moi dans tes bras. »
« Cher journal, grand-mère Kaligaris m’a dit que papa n’allait pas venir. Il est au paradis maintenant. Je ne comprends pas tout. Elle m’a aussi dit que je ne le verrai plus jamais. Ca me rend très triste. J’ai pleuré deux fois aujourd’hui. Maman ne me regarde toujours pas. Grand-mère m’a expliqué que c’était parce que je lui faisais penser à papa. C’est vrai que je lui ressemble beaucoup. Ma peau n’est pas aussi marron que la sienne mais sinon on a les mêmes yeux et le même nez. Mais pourquoi ça l’a fait pleurer ? Ce n’est pas de ma faute. J’aimerais tellement qu’elle me fasse des câlins, comme avant. Je l’ai entendu dire à grand-père que rien ne serait comme avant. Je n’ai pas compris pourquoi elle a dit ça mais je n’ai pas osé demander. »
14 décembre 1995 : Sienna a 6 ans. Hope Johanward Kaligaris avance dans l’allée de l’église, telle une reine. Elle est recouverte de noir. Sa fille la suit. Sa robe la gratte et elle ne l'a trouve pas belle. Elle n’aime pas le noir. Pourtant tout le monde est en noir aujourd’hui. C’est l’enterrement de son père. Tout le monde la regarde. Elle s’assoie sur le banc.
« L’enterrement de Stavros Kaligaris s’est déroulé dans la plus grande intimité. Seuls la famille et quelques amis proches ont été conviés. Sa femme, Hope, paraissait tristement belle dans cet ensemble noir signé Chanel. Elle n’a pas souhaitée faire de commentaire. Sa fille, Calypso, l’héritière de la fortune Kaligaris, a semblé très affectée. Des sources ont confirmées qu’elle était l’objet d’une grande protection depuis la mort de son père puisque repose désormais sur elle des milliards de dollars. La police enquête actuellement sur les circonstances de son décès. Nous vous rappelons que son avion privé a été retrouvé en pleine mer le 10 décembre dernier sans aucun survivant. »
25 décembre 1996 : Sienna a 7 ans. Calypso est cachée. Elle pleure en silence. C’est noël mais personne ne semble s’en rendre compte. Pas de guirlandes dorées, pas de sapin, pas d’odeur de fête, pas de bougies, pas de joie. Depuis que son papa est parti au ciel, les jours sont tristes et sombres. En ce jour si spécial, elle voudrait qu’il soit là, près d’elle, en train de la chatouiller gentiment et de lui apprendre des mots grecs. Parfois, elle se surprend à espérer que le lendemain matin, il sera près d’elle à son réveil, un croissant tout chaud dans la main et de la tendresse plein les yeux, qu’il lui racontera assis sur le bord du lit une histoire drôle qui vient de lui arriver et qu’elle rigolera tellement qu’elle en aura les larmes aux yeux. Mais il n’est pas là et il lui manque. Terriblement. Elle n’a que sa mère, Bob, son garde du corps, Lily sa nourrice personnelle qu’elle considère presque comme une deuxième mère bien qu’elle ne dise jamais ce qu’elle pense, et tous les assistants et employés personnels de sa génitrice qui semblent totalement ignorer que le 25 décembre étant un jour férié, on ne travaille pas. Elle se cache pour que sa mère ne la voie pas. Il y a quelques mois, peu de temps après l’accident qui frappa sa vie, celle-ci lui avait annoncé qu’à partir de ce moment même, elle ne devait plus montrer ses sentiments. Pour illustrer ses propos que Calypso ne comprit d’abord pas bien, elle la compara à une statue ; on admire, on prend des photos, on s’informe, mais elle est impénétrable. Son visage figé n’indique pas ses véritables pensées. L’enfant voulant faire plaisir à sa mère, promit de devenir cette personne mais cette promesse est de plus en plus cruelle et elle ne peut plus la respecter. Alors, elle passe sa journée à se cacher. Sa mère, trop occupée par ses nouvelles fonctions, ne s’en rend même pas compte. Depuis qu’elle a reprit les rênes de la société de son défunt mari et enterré sa carrière de mannequin, elle ignore complètement sa fille, sorte de punition volontaire et injustifiée.
13 novembre 1998 : Sienna a 9 ans. Espoirs brisés. Rêves lapidés. Elle n’a plus d’espérances, plus de croyances. Immortelle déception. Le monde, son monde, l’a déçue, l’a anéantie. Son passé est son poison, sa prison. Prisonnière d’un bonheur désormais inexistant et impossible, elle doit détruire tous ses vestiges et souvenirs pour avancer, pour continuer. Elle a 9 ans, une enfance, un vrai champ de bataille, enterrée à jamais. Cascade de lumière provenant des flash et pourtant si noir. Finie. Elle n’a plus mal. Elle n’a plus peur. Elle n’a plus personne. Des néons pimpants éclairent New York, la magnifique. Des flocons blancs et glacés la décorent. Des courageux emmitouflés dans leur parka luxueuse la réchauffent. L’Upper East Side la parfume. Manhattan la balance. Brooklyn l’orne. Elle détourne la tête de l’immense fenêtre faite pour avoir New York à ses pieds. La vue est magnifique. Pourtant, Sienna ne veut plus la regarder. Assise sur son lit, elle déchire toutes les pages de son journal intime et les jette une par une dans la corbeille en les froissant au passage. Puis elle se lève, se dirige vers son bureau, ouvre un tiroir, en sors un carnet vide, attrape un crayon, retourne sur son lit 3 places tellement grande qu’elle semble s’y fondre, replie ses jambes en tailleur, éloigne d’un geste de la main ses cheveux de son visage, prend la 1ère page du carnet, et écrit 4 mots. 4 mots qui déterminent la nouvelle Calypso. Plus rien ne sera jamais comme avant. « Je m’appelle Sienna. »
5 juin 2008 : Sienna a 19 ans. Sienna sait qu'ils la regardent. Elle a l'habitude. Ce qu'elle ignore, c'est qu'ils conaissent son identité. Ils la reconnaitraient entre mille. Elle impressionne. Elle est en haut. Personne n’ose l’approcher. Elle ne semble pas vivre dans le même monde qu’eux. Elle parait si différente, si adulte, comme si elle avait tout vécue. Peut-être est-ce vrai ….
Dernière édition par Calypso S. K. Johanward le Ven 11 Déc - 18:54, édité 21 fois
Ledwine G. Wedenson
● Messages : 629 ● Date d'inscription : 16/07/2009
Sujet: Re: C. Sienna ▬ "Come on, come on. Put your hands into the fire" Dim 6 Déc - 20:10
Ne t'inquiète pas, ce n'est pas grave du tout. Très belle fiche, je te valide. Pense à tes Topics & Relationship. Ainsi qu'à ton avatar et au règlement. Bienvenue sur RU Calypso. (a)
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: C. Sienna ▬ "Come on, come on. Put your hands into the fire"
C. Sienna ▬ "Come on, come on. Put your hands into the fire"
Accueil 
Dernières images 
