Histoire:Je suis né par une froide matinée, le 16 décembre 1984. J’étais un beau bébé, un garçon de surcroit. La fierté de mes parents, Adriy et Emily. Ils s’étaient rencontrés en Angleterre, dans le Northamptonshire. Ma mère, de nom de jeune fille Dashwood était une Lady, ses parents possédant de nombreuses terres et de nombreux châteaux dans la région ainsi que plusieurs hôtels et casinos aux Etats-Unis. Mon père, Andriy Wedfort était quand à lui jeune avocat Ukrainien, déjà très connu. Leur rencontre avait dû certainement être arrangé par leurs parents, une chose est sûre, ils s’aimèrent dès le premier regard.
Leur mariage fut arrangé dans les mois qui suivirent et, 5 ans après, ils eurent un enfant, moi par conséquent, qu’ils nommèrent Ethan. Et, pour parfaire la tradition, ils me donnèrent les noms de mes grands-pères ; c’est ainsi que je devins Ethan Joshua William Wedfort.
Bref, ma naissance fut célébrée en grande pompe, dans la joie et la bonne humeur, toute la famille heureuse de pouvoir passer le flambeau des Wedfort pour une nouvelle génération.
J’ai grandit dans une famille aisée, avec des parents tout deux avocats. Nous avions une grande maison dans l’Upper East Side, avec une armée de domestiques à notre service. Après ma naissance, à Atlanta, mes parents déménagèrent à New York, ville cosmopolite et « idéale » pour se faire connaître. Oui, car dès ma naissance, mes parents me prévoyaient un avenir tout tracé, dans la Jet set, avec de belles études et de l’argent coulant à flots.
Ils n’étaient jamais là pour moi, toujours dans leurs voyages d’affaires. Ma mère ne s’est jamais occupée des tâches d’une mère, trop amoureuse de mon père pour s’intéresser à moi. Ce fut donc une nourrice qui m’éleva, dans un univers de luxe et d’argent. J’étais un gosse pourri gâté, habitué à ce que tout m’arrive cuit dans la bouche. J’étais un petit heureux, vivant parmi les innombrables cadeaux et jouets. L’absence de mes parents était comblée par l’amour de ma nourrice et les murs de ma chambre qui ployaient sous le nombre de jouets.
Une petite vie tranquille, baignant dans le luxe, qui ne mérite sûrement pas d’être raconté. Mais comme j’y suis obligé, je suis dans l’obligation de vous la conter, même si vous n’en avez rien à foutre…
J’entrai dans une petite école privée. J’étais un peu médiocre mais j’essayais tout de même d’avoir de bonnes notes pour rendre heureux mes parents et espérer intégrer une grande université de mon plein grès et pas grâce à un coup de fil de mes parents.
Malgré ça, j’aimais bien faire la fête, tenter les 400 coups, draguer les filles. J’ai toujours étais comme ça, même avant que les choses… se dégradent.
Ma dernière année de collège a changé ma vie. Oui, c’est un peu comme ça qu’il faut le dire, ça fait con, je l’avoue. Mais, voyez-vous, je n’ai pas très envie de m’étaler sur le sujet… Je passerais donc cet évènement de ma vie.
Mais… Après ça, ce fut un peu l’apocalypse. Mes parents, que je respectais plus que tout, étaient devenus à mes yeux que des chiens qui en fin de compte n’étaient pas fiers de leur fils. Mon père me l’avait dit, un jour, que je n’étais pas un enfant désiré. Que ce n’était que grâce à l’entrain de la famille extérieure qu’il avait fait mine d’être fier de m’avoir.
Plus je grandissais plus ma vie devenais débauche. Je ne m’intéressais plus aux études et mes résultats firent une chute vertigineuse. Je ne me souciais que des conneries, des soirées arrosées, des filles et du sexe. C’était comme si j’avais perdu tout sentiment, que mon cœur était devenu de pierre. J’étais passé de petit gringalet séduisant à adolescent provoquant et toujours aussi séduisant. D’ailleurs, mon « pouvoir », je le découvris au lycée, à peu près. Je pensais à quelque chose, genre que telle ou telle fille allait me tomber dans les bras, en me disant des mots doux, et c’est ce qui se passait. Tout les profs, même si je faisais les pires conneries, que je leur répondais, m’adoraient et étaient toujours sympa avec moi.
Je goûtais juste aux plaisirs de la vie, sans me soucier que la retombée pouvait être fracassante. Je plongeai dans une vie où l’alcool, la fête, les conneries et les filles étaient maîtres. Je savais que ça allait me couler mais je ne m’en souciai guère.
Même si mes professeurs m’avaient voué à un échec indéniable, mes parents m’inscrivirent à la prestigieuse Roosevelt University
Là bas, je continuais ma vie de débauché, notamment grâce à ma confrérie, Sigma, qui m’allait comme une seconde peau.
Et puis, un jour, je repris conscience. Je m’en rappellerais toujours, de ce jour qui fut ma délivrance. C’était un 24 juin. Je m’étais inscrit à un stage d’escalade, comme j’avais l’habitude d’essayer, mais sans jamais continuer. Au début, on m’apprit les bases de l’escalade, l’assurage, le matériel etc. Puis, je commençai à grimper. Et ce fut le déclic. J’étais partagé entre la peur de regarder en bas et l’idée de vouloir aller toujours plus haut. Plus je grimpai, plus la difficulté montait, plus quelque chose montait en moi. Je me découvrais une passion. Les autres stagiaires me racontaient leurs vies, ce qu’ils avaient du endurer et comment s’étaient-ils battus pour se tailler une place dans la société… C’est ainsi que je compris que les études étaient cent fois plus importantes que l’argent, l’alcool et les filles et qu’il était encore temps pour moi de me rattraper.
Tout se passa très vite après ça. Je m’inscris à un club spécialisé, pour pouvoir pratiquer et m’améliorer dans ce sport que je trouvais absolument génial, je dépoussiérai mes bouquins de fac et j’essayai tant bien que mal de rattraper toutes ces années passées à rien faire. Je n’étais pas très bon, mais assez pour me rattraper convenablement.
Ma famille était fière de moi. Enfin, elle le laissait penser, car elle était plus étonnée qu’autre chose par mes soudains progrès. Mes parents me voyaient avocat ou homme d’affaire, je voulais devenir policier. Alors un jour, après une grande dispute, je partis de la maison, avec mes affaires et des sous, volés dans la caisse familiale. Oh, ce fut mon premier vol et mon dernier, ne vous inquiétez pas sur ce sujet. Depuis ce jour, je n’ai plus eu de nouvelle de mes parents. C’est tant mieux, si on y repense.
A la fin de ma scolarité, je m’engageai dans l’armée, pour mon service militaire. Ce n’était pas une partie de plaisir, il faut l’avouer. J’y suis resté un an et j’y ai appris le respect. Je n’ai pas vraiment souffert là-bas mais ce n’était pas la joie tout les jours. Les horaires étaient épuisants, les généraux sadiques et autoritaires à souhait, les entraînants longs et fastidieux. Je reconnais que je suis en train de répéter tout les clichés péjoratifs de l’armée mais c’est ce que j’ai vécu donc…
Mon service militaire finit, je commençais une formation de policier pendant 6 ans. Je me suis planté pendant mon examen et je fus muté à la Roosevelt University
comme agent de sécurité. J’habite depuis dans les bâtiments des Omicrons, dans le campus célèbre, à Manhattan.