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 coffee piece & cat's love | libre

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coffee piece & cat's love | libre Empty
MessageSujet: coffee piece & cat's love | libre   coffee piece & cat's love | libre EmptyVen 14 Aoû - 19:41

L’odeur du café un samedi matin.

Posée sur une chaise en plexiglas, Julieen feuilletait ce qui s’apparentait vraisemblablement au DailyPlanet. Célèbre Journal, reconnu pour la singularité de ses articles d’enquêtes surnaturelles. La demoiselle en raffolait. La tasse posée face à elle ; blanche à poids arc-en-ciel ; reposait en l’attente de deux lèvres avides. Le liquide écorce qui y avait été versé semblait n’avoir pas encore été entamé. La journée commençait juste. Elle reposa le long papier grisonnant, et chippa un cookie encore chaud ; dans l’assiette à sa droite. Hm, le plaisir sucré de cette belle journée. Elle savoura la pâtisserie ronde avec application. Aucune miette n’eu le loisir d’aller couler jusqu’à sur la nappe, elle avait déjà tout engloutit. S’emparant de la télécommande, elle mit court au silence en zappant sur la chaine nationale. Attentats, accidents, nouveautés. Elle grimaça à l’annonce d’une fusillade dans un collège de New York. La ville, ici. Les images animées s’estompèrent dans un « bip » sonore, et elle reporta son intention sur la pendule. Neuf heures, cinq minutes, et huit secondes. Précis. Sourire, aussi. Une chatte grisonnante grimpa sur ses genoux et s’y lova chaleureusement. Tiens, tiens.

    « Toi aussi, tu as faim ? »

Elle caressa son ventre velu et écarquilla les yeux. Sa bouche formait un rond béant, nid de toute son agitation. Sa main, figée, ne s’était pas poussée de l’endroit où, elle était prête à en jurer, il lui avait semblé ressentir la vie. Enceinte. Mistigri. Enceinte. Elle se décida enfin à la soulever, pour étudier d’un peu plus prêt l’animal. Pour une nouvelle ! La déposant au sol le plus doucement possible, elle se hâta. Douche, habillage, rangement. Une heure plus tard, Julieen réapparaissait vêtue d’une ample chemise sanglé d’une ceinture de cuir brun, des bottes usées de la même matière au pied. Robe artificielle ; Décontraction assurée.

    « Voilà ma belle…On t’emmène chez le docteur, d’accord ? »

Sa lèvre inférieure était pincée par une rangée de dents éclatantes. Ou presque. S’apercevant que ces dernières avaient jaunis suite à son petit déjeuner et qu’elle s’apprêtait à sortir sans se les être lavée, elle laissa s’échapper un juron et accéléra. Deux minutes chrono. Elle revint. La chatte, endormie, n’avait pas bougée. Une brusque poussée d’affection pour la félidé coula en Julieen. La porte claqua gentiment derrière elle, et, scellant l’accès à son vaste appartement, la jeune fille dévala les escaliers de marbre. Pas le temps de prendre l’ascenseur. Par le temps d’attendre. OH MY GOD. Dans la vie tranquille de riche héritière, ce type d’évènement constituait un réel chamboulement. A la même échelle que l’annonce, par exemple, de votre succès au LOTO. Elle n’avait pas besoin d’argent. Elle avait besoin d’amour. Et à présent, sa chatte avait besoin de toute l’intention nécessaire. Julieen était si attachée à ce félin que l’idée de la laisser patauger toute seule avec des petits en route l’angoissait. « Et si elle met bas quand je suis en cours ? La loooooouuuuuse…. Noooon ! Rah. ».

La rue. Déserte. Ou presque. Déserte pour un Samedi matin, remplie en comparaison des rues d’une ville au Texas. Se grouiller. Elle dépasse un Starbuck. Se fige. Fait marche arrière. Minute…Elle à bien le temps, n’est ce pas ? C’est pas la galle, c’est le bonheur. Aucune raison de ne pas s’accorder un Frappuccino, hein ? Inspire ; Expire. Elle rentre. La porte de verre du coffee le plus « hype » en matière de « jeveuxuneboissonchaudetropstyléequemêmetoutlemondenebois » ne fait pas de bruit. Mal assurée –première !- Mademoiselle Saint Jude gagne la queue. Trop de queue. Elle manque de jurer à voix haute, mais sa retenue de bonne personne bien élevée l’en empêche. Trop cool. Croisage de reflet dans la vitrine transparente des Donuts et autres gâterie. Gémissement suraigu. Honte et empourprement. Mondieu ; c’est l’horreur. Elle cligne fort des yeux, prie, prie, prie, que personne de Roosevelt ne se trouve en ces lieux. Son teint sans maquillage lui parait blafard, ses joues creuses, ses cheveux coiffés en chignons terriblement emmêlés. Trop ondulés.

Quelqu’un vient de rentrer dans l’enceinte du café, et Julieen sursaute. Comme si l’on venait de la prendre sur le fait, à commettre le plus abominable des meurtres. En un sens, c’est le cas. C’est son propre meurtre, commis par son manque de retenue, sa nature de grande stressée, et la venue de la charmante personne qui prend place derrière elle. Son sang bouillonne. Cette personne lui dit quelque chose. Elle se retourne lentement, par peur. Peur de quoi ? Elle n’en sait trop rien ; Juste la persuasion d’être épiée par la mauvaise personne au mauvais moment. Une seule solution. User de ses charmes, un tant soit peu qu’ils n’aient pas tous foutus le camp.

Sa voix est douce, un peu éraillée, sympathique mais hystérique.


    « Heum…Booon…Jour ? »
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